Une sinistre trouvaille

« Mercredi dernier [1], M. Pirson, Henri-Joseph, âgé de 56 ans, propriétaire à Rettigny (Cherain), s’était rendu, comme d’habitude à la foire d’Houffalize et avait quitté cette localité vers quatre heures du soir pour rentrer chez lui.

Depuis lors, on n’avait plus de ses nouvelles et l’on comprend aisément l’anxiété de sa famille.

Les habitants des villages voisins se décidèrent à organiser des battues dans les bois, la plupart d’entre eux croyant à un malheur.

Leurs présentiments n’étaient que trop fondés, car avant-hier [2], dans la matinée, M. Pirson fut retrouvé [3] accroupi au pied d’un arbre à l’état de cadavre dans la forêt de Cetturu.

Le corps du malheureux ne portait aucune trace de violences et tout porte à croire que ce dernier, trompé par l’obscurité, aura perdu sa route qui longe les bois et sera tombé exténué de fatigue et pris par le froid.

M. Pirson était marié et père de neuf enfants en bas-âge.

C’était un homme très estimé dans la région, où sa mort a jeté une véritable consternation. »

La Métropole – Jeudi 6 mars 1902

— Notes et références —

[1] Mercredi, soit le 26 février 1902. La croix en pierre édifiée en son souvenir porte cependant la date de son décès au 27 février.

[2] Donc le mardi 4 mars 1902.

[3] Henri Pirson fut retrouvé par Nicolas Parmentier de Cetturu

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