La légende des loups de Chêne-al-Pierre a inspiré pas mal de souvenirs chez un de nos lecteurs assidus.
Même si ces souvenirs ne concernent pas vraiment le territoire de Houffalize, ils reflètent tellement justement la vie de nos campagnes il y a peu que nous n’avons pas hésité une seule seconde à vous partager ces souvenirs savoureux.
Mais jugez-en donc par vous même !
Souvenirs d’un petit citadin à la campagne dans les années 30.
« Merci pour cette histoire que j’ignorais… (NDLR : il s’agit de l’article « Li leu-warou di Chêne-al’Pierre et d’Tavny« )
J’ai passé mes deux mois de grandes vacances à Chêne-al-Pierre de 1932 à 1938.
J’y ai connu un curé peu commun.
Lors d’une cérémonie, un vacancier de Bruxelles refusa de baiser la patène que lui tendait le-dit curé.
Celui-ci, lui attrapant la nuque d’une main ferme, lui colla la sainte patène sur la bouche en disant :
» T’as båhî pu måssî qu’çoulà » !
Le même curé, voulant repérer les retardataires qui avaient (sciemment) ainsi évité l’arrosage d’eau bénite de la 1ère bénédiction, les faisait bénéficier, par dernière, d’un coup de goupillon qui les détrempais comme des gougeons !
La fois suivante, notre homme de Bruxelles…ouvrit son parapluie.
Le même curé, des touristes surpris par un orage s’étant réfugiés dans l’église durant l’office, tonna :
*Jésus a fustigé ceux qui se font de la religion un manteau. Que dire de ceux qui s’en font un parapluie ! «
C’est authentique, j’y étais…
Le même curé, pour identifier les retardataires, avait placé un rétroviseur sur l’ autel !
Je ne pense pas l’avoir connu (NDLR : son nom), c’était en 1936 ou 37…
Il n’était pas apprécié de tout le monde, mais lors de la grande sécheresse, à la même époque, il mettait à la disposition de tout-un chacun ,la source inépuisable dans son jardin…et les tonneaux défilaient !«
<< à suivre >>
Louis Bologne, de Liège.