Un soir, le vacher du village qui avait rassemblé son troupeau veut attirer avec son cheptel la vache blanche inconnue qui avait, durant la journée, tenté d’éloigner ses bêtes de cette vallée herbeuse en se joignant au troupeau.
Il conçut de s’en emparer pour la ramener à Wibrin.
Il l’enchaîna, mais la bête se mit à galoper et entraîna Toussaint jusqu’à un détour de Martin Moulin et, tout à coup, le long du ruisseau, la vache lui échappa.
Plus exactement, elle fit place à une belle et jeune créature qui lui dit :
« Brave homme, si tu reviens demain avec le plus grand sac que tu puisses trouver, je te récompenserai pour les bons soins que tu as eus pour ma vache. Mais entraîne ton troupeau ailleurs, les fées, mes soeurs se désolent de voir leurs fleurs foulées aux pieds ».
Le lendemain, il revint avec sa paillasse vidée et la déposa devant la grotte. Lorsqu’il revint à quatre heures, il la trouva bourrée à craquer.
La jeune fille lui dit :
« Voici la récompense promise, mais si tu ouvres ce sac avant d’être chez toi, tu perdras tout ».
Comme le sac rendait un son de gros sous, Toussaint ne résista pas et l’ouvrit.
A l’instant même, le sac devint plat comme une galette et un peu de poudre d’or lui coula sur les mains.
Toussaint médita : « La curiosité est un vilain défaut ».
Mais depuis ce jour, la vallée fleurie reste toujours le domaine des fées.
— Sources et références —
- Recueilli par Florence Martin, reproduit avec son aimable autorisation.
- Le folklore des paysages de Wallonie, George Laport, Suomalainen tiedeakatemia, Academia scientiarum fennica, 1929 – 382 pages
Autre récit sur Toussaint Cornet : http://www.lecerclemedieval.be/legendes/Legendes-des-quatre-Ardennes/L-or-des-fees.html
d’où le nom de l’hôtel où j’ai commencé à travailler en 1980 « Hôtel de la Vallée des Fées » à Achouffe, dirigé par Anne-Marie Poncelet épouse Blommendaal
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