Une usine d’optique de précision à Houffalize ?
Et bien oui ! Vous ne saviez pas ? Pas de souci, c’est l’histoire de cette usine que va nous raconter Marie-Josée.
Voici le premier article d’une série de trois consacrés à l’usine Schaefer de Houffalize.
L’usine d’optique de précision Schaefer (1ère partie)
L’usine Schaefer s’est installée à Houffalize le 10 décembre 1960 et a fermé ses portes le 7 février 1971.
M. Alfred Dubru avait fait des recherches et édité, en 1992, le fascicule: » Société Anonyme d’Optique de Précision Schaefer, Houffalize« . J’y ai trouvé beaucoup d’informations pour retracer succinctement l’histoire de cette société.
Monsieur Albert Schaefer était opticien installé à Bruxelles où il disposait d’un petit atelier au fond d’une cour. Monsieur Hénaux qui était directeur de la SOLUDEC (préfiguration d’IDELUX), lui proposa de venir travailler dans la province de Luxembourg.
Monsieur Hénaux était membre du Rotary Club de Bastogne. A cette époque, Maître Jacques Hébette, notaire mais aussi bourgmestre de Houffalize, était membre du même club. M. Hénaux lui parla de l’opticien Schaefer. Le bourgmestre y vit l’occasion de créer de l’emploi à Houffalize et accepta de rencontrer M. Schaefer.
La première condition était de trouver un local. Pas de problèmes ! Sur le site de la Gare, la remise aux voitures était inoccupée. Il y avait la possibilité de la louer.
Un accord fut conclu et c’est ainsi que M. et Mme Schaefer et leurs 2 enfants vinrent s’installer à Houffalize. Ils habitèrent successivement Cour de l’Abbaye puis route de Bastogne.
M. Schaefer a alors créé la « Société Anonyme d’Optique de Précision Schaefer » dont il devint le président

La société était administrée par un conseil de trois membres et les opérations contrôlées par un ou plusieurs commissaires.
Les capitaux
Pour créer l’entreprise, il fallait investir beaucoup d’argent.
De l’argent, il en fallait pour l’aménagement des locaux, l’installation des machines appartenant à M. Schaefer, l’achat d’autres machines, de l’outillage, et du matériel de bureau. Il fallait aussi acheter les matières premières : verres, acier, aluminium etc…). Une entreprise doit payer des assurances, des cotisations O.N.S.S. Il y a les études de fabrication, les frais publicitaires, les déplacements, etc…
Le capital social était de 1.470.000 francs et représenté par 1.470 actions de 1.000 frs. Pour son apport en matériel, M. Schaeffer reçut 470 actions, les autres actions étant acquises par Messieurs René Goffinet, Jacques Hébette, Jean Gourdange, Ernest Léonard, Louis Renard, Louis Olivier, André Arbalestrier, Jean Hénaux.
Plusieurs d’entre eux étaient des membres du Rotary Club de Bastogne. En outre, M. Schaeffer avait créé 147 parts de fondateur attribuées chacune pour 10 actions de capital.
La Société avait aussi contracté un crédit à terme de 500.000 frs et un compte courant de 200.000 frs auprès de la Caisse Nationale de Crédit Professionnel.
Le personnel
M. Shaefer engagea toute sa main d’œuvre à Houffalize et les villages environnants.
M. Schaefer forma lui-même son personnel. Les tâches étant différentes, il fallait des opticiens, des mécaniciens-opticiens, des aides-opticiens, des tourneurs-mécaniciens, des opticiens-monteurs et réparateurs.
Il y avait aussi une employée de bureau et un comptable à temps partiel. Certains ont travaillé pendant les 11 ans d’activité de l’usine. D’autres ont travaillé pendant de longues ou de courtes durées.
Le bâtiment
Pour avoir une idée de la superficie du bâtiment, j’ai repris une carte postale de la collection Francis Glaude. Elle montre l’accès à la ville de Houffalize par la rue Moulin Lemaire. A l’avant, la remise aux locomotives et juste derrière la remise aux voitures (usine Schaefer).
On constate que les 2 bâtiments ont la même architecture et plus ou moins la même superficie.
Puis il a fallu organiser l’intérieur du bâtiment.
On a donc muré l’emplacement des 2 volets et créé une porte d’entrée ( à droite du croquis).

<< à suivre >>
— Témoignages et réactions —

quand jétais gamin jai été dans l,usine avec Jean- Marie Orban ,qui y travallait
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C’est submergée par l’émotion que je vous envoie mon adresse mail.
Au plaisir de vous lire.
Monique Schaefer, fille d’ Albert Schaefer
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Bonjour Monique, J’habitais rue de Bastogne et je crois que tu avais une soeur; je crois me souvenir de toi car nous devions avoir le même âge; Bernadette Lesage
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