Saint Nicolas à Tavigny

Une merveilleuse surprise pour les petits et pour les grands, ce samedi dernier, à Tavigny : Saint Nicolas était de passage dans le village,  accompagné par deux Hans Krouf bien plus gentils qu’il n’y paraissait au premier abord.

A l’issue de sa tournée, St Nicolas m’a déclaré qu’il n’avait rencontré que des enfants et des grands-enfants sages car, comme de coutume maintenant, il frappait également à la porte des 3×20 et plus.

Toujours sages ?

Allez, je veux bien même si c’est un peu difficile à croire.

Surtout pour les 3×20 !

Tavigny – St Nicolas – 29/11/2020 – photos Th.Westhof

Un Saint, une fête

La Saint-Nicolas est une fête mettant en scène Nicolas de Myre, dit Saint Nicolas, récompensant les bons comportements des enfants, et son compagnon à l’allure menaçante, chargé de punir ceux qui n’ont pas été sages. C’est une tradition vivace dans plusieurs pays européens, qui se déroule le 6 décembre.

La Saint-Nicolas est fêtée notamment aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, dans le nord et l’est de la France, de ce côté du Rhin en Allemagne, en Russie, en Autriche, en Italie, en Croatie, en Slovénie, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Lituanie, en Roumanie, en Bulgarie, en Ukraine, en Slovaquie, en Serbie, en Albanie, en Grèce, à Chypre et dans certains cantons suisses.

Si les traditions diffèrent selon les régions, un trait commun à ces célébrations est la distribution de cadeaux ou friandises aux enfants. [1]

La légende de Saint Nicolas

La légende du Saint Nicolas raconte que, dans la région de la Lorraine, entre Nancy et Metz, l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte.

L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir (Peter Schwartz dans la culture germanique), boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel), afin d’en faire du petit salé.

Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.

Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, en somme, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.

Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas serait inspirée du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval. [1]

Fêtait-on Saint Nicolas dans le temps passé ?

Apparemment, comme il ne s’agissait pas une fête religieuse, la St Nicolas n’était pas fêtée dans les années 30-50.

Une seule exception notable, le temps de guerre.

A Buret, le dimanche de la St Nicolas, il y avait une fête pour les soldats prisonniers en Allemagne.

Les grands de l’école primaire donnaient une petite pièce de théatre.

Les plus petits chantaient quelques chansons.

Tous recevaient quelques bonbons pour l’occasion.

Souvent une photo de groupe ou une photo de famille était faite afin de l’envoyer aux papas retenus de force en Allemagne.

Après la guerre, cette fête ne fut plus reconduite.

Il faut dire que les prisonniers étaient revenus et Buret, qui avait subi de nombreux outrages pendant l’offensive, vivait encore dans les décombres. [2]

Les chansons de St Nicolas

Avant l’arrivée de la télévision dans tous les foyers, les soirées d’hiver étaient fort occupées car il fallait faire patienter les enfants que l’approche de la date tant attendue excitait beaucoup.

Alors, on les faisait chanter une de ces deux petites comptines en leur faisant espérer une chute exceptionnelle de bonbons, lâchés du ciel par le grand Saint.

Et savez-vous quoi ? Ca fonctionnait.

Et pas un seul moment, un petit diable n’osait se demander comment les bonbons pouvaient bien traverser le plafond sans laisser aucune trace !

 

« Saint-Nicolas bonhomme
Apportez-moi des pommes
Des pommes et des raisins
Saint-Nicolas, c’est mon cousin. »

 

« Ô grand Saint Nicolas,
Patron des écoliers,
Apportez-moi des pommes
Dans mon petit panier.
Je serai toujours sage
Comme un petit mouton.
Je dirai mes prières
Pour avoir des bonbons.

Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas, et tra la la… »

St Nicolas en 1960

 

— Notes et références —

[1] Source Wikipedia

[2] Entretien avec MS du 30 novembre 2020