« Les fermiers du château des Chèras [1] (Taverneux) se plaignait dernièrement qu’un renard était venu en une nuit leur dévorer ou étrangler 23 poules.
Monsieur Jacques Hemmer [2], un nemrod [3] émérite passait ce matin vers 10h, fusil pendant.
Une heure et demie s’était à peine écoulée qu’il était de retour chargé non seulement du renard délinquant – superbe tête – mais d’un bon gros lièvre par-dessus le marché.
Nos félicitations. »
L’Avenir du Luxembourg du 11/12/1912
Notes et références
[1] En 1912, le château des Chèras et sa propriété viennent d’être achetés par mes arrières-grands-parents, les Laurent – Galler dans l’intention d’en faire un hôtel. Gaston Laurent, après rénovation, ouvrit l’hôtel à la veille de la première guerre mondiale pour le refermer aussitôt, en août, afin de ne pas devoir héberger l’occupant allemand. Il décéda aux Chèras, le 14 mars 1920, à l’âge de 53 ans.
Il n’y avait pas de ferme dans cette propriété. On ne peut donc que supposer que les plaignats habitaient une des deux fermes situées près du carrefour de la route de Gouvy.
[2] Peu d’information sur ce nemrod apparemment bien connu : d’après les actes de mariage de la commune de Mont, Jacques Joseph Hemmer a épousé Marie Catherine Joseph Henrard en 1890.
Les deux noms de famille sont cependant bien de la région. Les Hemmer proviennent à l’origine du Grand-duché de Luxembourg. Un (autre ?) Jacques Hemmer est, à ces deux dates – 1890 et 1912 – d’abord chef de bureau puis directeur de la Brasserie de Diekirch (de 1896 à 1922) mais il y réside, ce qui semblerait indiquer qu’il s’agit de deux personnes différentes, bien que probablement apparentées. Source http://www.industrie.lu.
Quant aux Henrard, la famille est toujours bien connue sur le territoire de la commune de Houffalize.
[3] Nimrod (de l’hébreu נִמְרוֹד (nimrōd)) est un personnage biblique. Il y est présenté comme le premier héros postérieur au Déluge, un chasseur réputé et le fondateur du premier royaume et de plusieurs villes en Mésopotamie. Source Wikipedia
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