Jacqueline, éminente membre d’Houffarchive, attire notre attention sur une pratique qui eut bien cours chez nous puisque Pieter Brueghel le jeune l’a si bien exprimée dans une de ses toiles.

Cette pratique en usage jusqu’à la révolution française, a fait naître une série d’expressions encore communes aujourd’hui.
Il s’agit du « sac à procès ».
Un sac à procès était un sac en toile de jute, de chanvre, ou en cuir, qui était utilisé […] lors des affaires judiciaires, et qui contenait tous les éléments du dossier à des fins d’archivage.
Il contenait les dépositions et requêtes, des copies signées des procureurs des pièces, des pièces à conviction, etc.
Une fois l’affaire terminée, ces différentes pièces étaient rassemblées et suspendues dans le sac fixé par un crochet à un mur ou une poutre (d’où l’expression «une affaire pendante»), pour que les parchemins ne soient pas détruits par les rongeurs.
Ces sacs étaient placés dans le cabinet de l’avocat.
L’expression «l’affaire est dans le sac» signifiait que le dossier judiciaire était prêt et que l’ensemble des pièces était archivé dans le sac scellé.
Pour l’audience, le sac était descendu et le procureur (ou avocat) pouvait plaider devant la cour et «vider son sac» en sortant les pièces nécessaires à sa plaidoirie.
L’avocat ou le procureur rusé qui savait bien exploiter toutes ces pièces est à l’origine de l’expression : «avoir plus d’un tour dans son sac» .
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