Tu étais grand, tu étais majestueux.
Nos arrière-grands-parents ont joué sous ton ombrage.
Tu abritais une croix plusieurs fois centenaire.
En mai, les Rogations tournaient autour de toi.
Deux guerres mondiales n’ont pas eu raison de toi.
La tempête Cynthia t’a arraché ta moitié.
Tu as survécu pourtant; on te croyait sauvé.
Hélas, en ce printemps précoce, je ne vois pas revenir tes feuilles.
Cet hiver, tu es parti sans un bruit et c’est bien triste.
Tu seras remplacé, la promesse est faite.
La croix sera redressée.
Tu la dépasseras un jour et la protégeras à nouveau de ton feuillage.
Et nos arrière-petits-enfants joueront encore autour de toi
Adieu l’Ancien, tu nous manqueras cependant.