L’école, tout comme l’église, est encore et toujours un élément central dans la vie de nos villages.

Une école qui ferme, c’est un village qui meurt, dit-on.

Lieu d’enseignement et d’éducation, l’école de village est le point de passage obligé de toute la jeunesse des environs.

L’école, c’est aussi une architecture, un concept; un des plus modernes au monde à une certaine époque.

L’école, ce sont des instituteurs et des institutrices qui forment des centaines d’enfants.

Quand on tire sur un petit bout de la pelote de laine « école », on s’aperçoit que l’école fut aussi source de bien des conflits, nationaux ou locaux, qui furent parfois fort violents.

L’école, ce sont des histoires et des souvenirs que nous vous proposons de partager.

Et puisqu’il faut bien commencer quelque part, découvrons donc d’abord l’école de Buret.

L’école de Buret

L’école de Buret date de 1871.

Elle fut donc construite 8 ans avant ce qui est convenu d’appeler la première guerre scolaire [1], déclenchée en 1879 par Frère Orban [2] et Pierre van Humbeek [3].

Trois cartes postales illustrent cette école.

La première date du début du XXème siècle. Elle mentionne « les écoles ». Les classes n’étaient pas mixtes à l’époque. Le bâtiment acceuillait aussi l’école des filles, ce qui n’était pas toujours le cas ailleurs.

On aperçoit dans le fond le presbytère.

A côté, « li mohon do bleu« , la maison Mathieu. Le surnom « bleu » lui venait de sa famille. la raison n’est pas connue.

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L’école de Buret vue de la route allant à l’église.

Le terrain de l’école semble plus large que ce qu’il ne l’est aujourd’hui.

Un mur de pierres sèches le bordait jusqu’aux abords de l’église.

Au milieu de l’image, les toilettes :-).

<< à suivre >>

— Notes et références —

[1] Un article est en préparation sur ce sujet

[2] Hubert Joseph Walthère Frère, dit Frère-Orban, né à Liège le  et mort le  à Bruxelles, est un homme politique libéral belge. Docteur en droit, avocat à la Cour d’appel et à la Commission des hospices civils de Liège, cet homme politique libéral belge a marqué de son empreinte le premier demi-siècle d’indépendance belge. Il put se consacrer à la vie politique grâce à la fortune de sa femme, Claire-Hélène Orban (1815-1890), riche héritière d’Henri Orban-Rossius.

Fondateur du parti libéral en 1846, dont il restera président jusqu’à sa mort, il fut ministre des finances de 1848 à 1852 et de 1857 à 1870, et Premier ministre à deux reprises, la première de 1868 à 1870 et la seconde de 1878 à 1884. Conseiller communal dès 1840, puis député de Liège dès 1847, il resta à ce poste jusqu’en 1894. Source Wikipedia.

[3] Pierre Van Humbeeck (Bruxelles, ) est le premier ministre de l’Instruction publique en Belgique. Cette charge ministérielle fut instaurée à la suite des élections de 1878 remportées par les libéraux réunis par Frère-Orban.

Pierre Van Humbeeck comme Frère-Orban voulait une révision complète du compromis de 1854. Dans la nouvelle loi qu’il fait adopter, l’instruction religieuse est laissée au choix des familles et aux soins des ministres du culte en dehors des heures de classe. Surtout, chaque commune doit se doter d’une école primaire officielle1. Sa politique en tant que ministre de l’Instruction déclencha la première guerre scolaire. Source Wikipedia.