
L’école de Buret dans les années 40-50 [1]
« La classe des filles se trouvait au premier étage. Les garçons étaient, eux, au rez-de-chaussée.
Les récréations se prenaient dans deux cours séparées : la cour des filles, moitié gazon, moitié tarmac, était du côté de la route de Hachiville. Elle était plus grande que ce que l’on peut voir maintenant. Elle allait plus loin vers la route et vers l’église. A cette époque (1940-1950 – NDLR), les routes étaient en terre et particulièrement boueuses.
La nouvelle route, partant du carrefour vers Hachiville a empiété en partie sur la cour des filles.
La cour des garçons étaient du côté gauche en sortant de l’école (donc vers la gare) avec un beau préau mais elle n’avait pas de gazon. Elle était bordée par une haie d’épines. Derrière l’école, c’était un terrain vague pleins d’orties où on n’allait pas.
Garçons et filles étaient séparés. On ne voyait jamais les gamins. Les filles ne se mélangeaient pas avec les garçons. Elles n’auraient pas aimé parce qu’elles se disputaient souvent avec les garçons. De temps en temps, y a des ci qui s’attendaient ben, hein mais on ne s’entendait pas trop avec les gamins.
En 1940, une quarantaine de filles environ fréquentait l’école. Il y avait de grosses familles à la Chahyre avec 8 ou 9 enfants, au Chantier, à Bernistap et à la Folie.
Quelque soit le temps, les enfants venaient seuls, à pied jusqu’à l’école. Ceux de la Chahyre n’avaient pas de chemin dégagé en hiver. Ils partaient tôt et mangeaient leur déjeuner à l’école. »

Instituteurs et institutrices
Dans les années 40, c’était Mme Gresse qui donnait cours au filles.
Mme Gresse a poursuivit toute sa carrière à Buret, près de 40 ans. Dans les premières élèves qu’elle a eu, se trouvait la maman de Josette Deville, échevine de la commune de Houffalize
Jeune fille, elle avait pris pension chez M. et Mme Henrotte. Tous les midis, elle allait manger à l’épicerie-restaurant Mathieu, à la gare.
« Après son mariage (avec Joseph Gresse), elle a habité dans la maison « Pirson ». Les 2 enfants sont nés là.
M. Gresse était électricien mais ne gagnait pas vraiment sa vie. Pendant la guerre, il a fait boucher et a gagné pas mal d’argent.
C’est alors qu’il fit construire la maison à côté du terrain de football. A l’offensive, cette maison a brûlé.
Quand on a pu disposer de prisonniers allemands, Joseph a eu un menuisier appelé Otto et a reconstruit la maison avec lui,«
La dernière institutrice, avant la mixité des écoles, était la soeur du Dr Andrianne, qui fut bourgmestre de Houffalize.
M. Noël, « on p’tit hom‘ » était maître d’école dans les années 40; il fit probablement toute sa carrière à Buret. Il habitait à l’école.
Il y eut plusieurs autres maîtres d’école dont M. Jacquet avant la fermeture de celle-ci. Le dernier en date était M. Marenne.
M. Jean Michel se souvient aussi de cette époque [2].
« D’abord, M. Hubert Noël, en fin de carrière dès 1950 et qui, la retraite venue, s’investit dans la bonne marche de l’Union Burettoise (football).
Ensuite, des intérimaires : Mlles Andrianne, Evrard et M. Jacquet.
En 1953, fut nommé à titre définitif, Monsieur Odon Villers, de Marche. Il nous quitta pour Marche précisément, en 1959.
Lui succéda et ce fut le dernier instituteur du village, M. Marenne.
Avant Monsieur Noël, dans un temps qui se situe avant la guerre, il y eut un certain Monsieur Crouquet dont la tombe est encore visible au cimetière tout comme celle de Monsieur Noël.
L’institutrice des filles, la dernière, était Mme Emma Gresse-Neuville, épouse de Joseph Gresse. Elle prit sa retraite vers 1955. »
— Réactions —




— Notes et références —
[1] Entretien avec Mme Schloune-Henrotte, le 25 novembre 2017.
[2] « Une enfance burettoise dans l’immédiat après-guerre », par Jean Michel (encore à paraître)
[3] Nous sommes preneurs de toute photo ou souvenir concernant les différentes écoles de la commune de Houffalize :-). Contactez nous !
