In Memoriam
Leonard P. Eischens est décédé, entouré de sa famille, à l’âge de 92 ans, ce 20 juillet 2018.
Né le 1er septembre 1925, dans le canton de Helena, comté de Scott, au Minnesota, Leonard a servi en France, en Belgique et en Allemagne, du 24 décembre 1944 au mois de mai 1946.
Il était fier d’avoir aidé à protéger les civils, de n’avoir jamais été blessé et de ne jamais avoir à tuer qui que ce soit. A la reddition allemande, il fut nommé interprète puisqu’il parlait parfaitement l’allemand (les Eischens sont originaires du Grand-Duché de Luxembourg).
Le vendredi 13 janvier 1945, son unité fut envoyée au petit hameau de La Coulée, en Belgique, près de Logbiermé où elle fut prise sous le feu de tirs d’artillerie alliées et allemandes. L’entièreté de son unité, à l’exception de cinq hommes, dont Leonard, fut anéantie.
Voyant son unité se faire massacrer sous ses yeux, Leonard partit demander l’arrêt des bombardements et obtenir de l’aide. Leonard a toujours dit que le colonel américain qu’il croisa alors était probablement celui qui avait ordonné l’attaque qui avait provoqué la perte deson unité.
Len reçut l’ordre de ramener une autre compagnie à La Coulée afin qu’ils puissent continuer à combattre les soldats allemands.
Il a reçu l’étoile de bronze pour ce fait d’arme mais ne reçut jamais sa médaille.
Len n’a plus jamais parlé de la guerre ni de cet épisode qui l’avait pourtant marqué à tout jamais. Mais il a toujours dit que c’était le jour de chance de sa vie parce qu’il n’avait pas été tué.
Rentré chez lui au Minnesota, il n’a plus jamais quitté les États-Unis. Il reprit son travail de menuisier-ébéniste, tout en tenant sa petite ferme; il épousa Verna Giesen en 1959 dont il eut 7 enfants.
Len était un passionné de baseball et joua pour les St.Benedict Saints pendant des années. Il fut également responsable du coaching des jeunes, un rôle qu’il adorait.
Leonard sera enterré avec les honneurs militaires ce mardi 24 juillet 2018.
Houffarchive présente toutes ses condoléances à sa famille, tout spécialement à Lisa, sa nièce, venue, il y a quelques années, avec sa famille, sur les traces de son oncle, à La Coulée.