Mont (Houffalize) – Deux meules incendiées.
On nous écrit : C’était la fête au village de Mont.
Vers 8 heures du soir, alors que la kermesse battait son plein, un événement sinistre vint l’interrompre. Un fermier M. H. B…, avait installé trois meules d’avoine dans un enclos situé à 200 mètres de sa maison.
Son fils, à ce moment, se promenait sur le chemin, quand il aperçut une lueur du côté où étaient les meules. Il s’empresse de courir dans cette direction ; arrivé à environ 50 mètres du lieu, il vit dans la lueur deux personnes qui se sauvaient venant de la direction des meules en flammes.
Le jeune homme s’élança à leur poursuite, mais les inconnus disparurent dans un bosquet. Ces personnages qui fuyaient paraissaient être des jeunes gens d’une vingtaine d’années.
Des trois meules, qui étaient très rapprochées l’une de l’autre, deux ont été la proie des flammes. Heureusement que en quelques minutes des braves gens du village se sont précipités avec des seaux d’eau et d’autres récipients. Ils ont pu sauver une meule et une partie de la deuxième qui n’a plus guère de valeur ayant été trop enfumée. Il n’y a pas d’assurance ; c’est une grande perte pour le fermier.
Mont est un village où règne malheureusement beaucoup de désaccord. Certaines gens, pour des futilités, se vengent de toute façon en faisant le plus grand tort possible à leur prochain : par exemple, M. V… L…, qui possédait environ 35 ares de sigle s’aperçut qu’une nuit on le lui avait fauché à 50 cm de hauteur sur l’étendue de presque toute la parcelle. Ce cultivateur a perdu certainement la valeur de plus d’un millier de francs.
Et ce n’est pas le seul cas de malveillance dont ont été victimes de braves gens. Espérons que ces actes inqualifiables ne resteront pas impunis.
— Notes et références —
L’Avenir du Luxembourg du dimanche 25 septembre 1921.

